par Des crêpes pour relancer les Halles. Une franchise de crêperies s’installe autour du marché central de Tours, avec plusieurs comptoirs et un espace commun pour s’asseoir. Les premières ouvertures sont annoncées près des Halles, dans des cellules aujourd’hui vacantes, avec une montée en puissance progressive.
Cette arrivée s’inscrit dans la relance du quartier, alors que la Ville a retenu un projet pour réactiver plus de 2 000 m² inoccupés aux étages. Un futur pôle gourmand et culturel est attendu au-dessus du marché, à l’horizon 2026, en complément des nouvelles crêperies au rez-de-chaussée.
Entre emplois, nouvelles saveurs et animation de rue, commerçants et riverains scrutent les premiers effets. Les porteurs de projet parlent d’un positionnement accessible, ancré dans l’identité tourangelle et l’esprit breton.
Sommaire
Crêperies aux Halles de Tours : concept, calendrier et lieux clés
Le cœur des Halles change d’allure avec l’arrivée d’une franchise de crêperies pensée comme un archipel de comptoirs. Chaque point de vente propose une spécialité, du sarrasin aux recettes sucrées, avec une salle partagée. L’objectif est clair : créer un flux continu entre l’intérieur du marché et les rues adjacentes, du matin au soir.
Le démarrage se fait par étapes. D’abord les cellules sur les flancs est et sud des Halles, côté rue de Bordeaux et rue de la Monnaie. Puis des terrasses saisonnières dès les beaux jours, si la cohabitation avec les étals et la circulation piétonne se passe bien. Un membre de l’équipe municipale résume : « Le quartier avait besoin d’une offre lisible, simple et familiale ».
Le concept revendique un ancrage local. Les farines de sarrasin viennent d’un meunier régional, les œufs et le lait d’exploitations du Val de Loire, avec une traçabilité affichée. La carte reste courte, mais évolue avec les saisons. À terme, des ateliers de pliage et de galettes au blé noir pourraient être proposés pour les scolaires.
Autour du noyau commun, plusieurs identités attirent l’œil : Crêpes & Compagnie en format “classiques tout public”, La Maison de la Crêpe pour des recettes traditionnelles, Crêperie Breizh Gourmande en clin d’œil à la Bretagne, L’Atelier du Blé Noir pour le 100 % sarrasin, ou encore Crêpes du Quartier comme le corner rapide du midi.
Le cadrage municipal s’inscrit dans une chronologie plus large. Après un appel à manifestation d’intérêt, la Ville a retenu un projet pour les étages des Halles, confié aux équipes de KREA et de Stadler Design Studio. Un food court complémentaire et un parcours sensoriel consacré aux goûts y sont à l’étude. Les crêperies de rez-de-chaussée jouent le rôle de rampe de lancement.
Ce qui change dès l’ouverture
Les premiers signes concrets se voient sur l’amplitude horaire, la signalétique et le mobilier de rue. Les exploitants promettent des prix contenus et des formules rapides pour conserver l’esprit populaire des Halles. Les commerçants historiques, eux, attendent un surcroît de fréquentation.
- Horaires étendus du petit matin aux débuts de soirée, selon les jours.
- Signalétique piétonne harmonisée entre rue et marché couvert.
- Terrasses temporaires, testées sur des créneaux définis.
- Animations ponctuelles : démonstrations, accords cidre-jus.
- Approvisionnement local valorisé sur carte et vitrines.
| Étape | Périmètre | Période visée | Repères |
|---|---|---|---|
| Phase 1 | Cellules rue de Bordeaux | Printemps-été 2025 | Ouverture des premiers comptoirs |
| Phase 2 | Rue de la Monnaie et angle place | Rentrée 2025 | Extension et terrasse test |
| Phase 3 | Passerelle vers étages | 2026 | Liaison avec food court et parcours sensoriel |
| Phase 4 | Événements de quartier | À partir des fêtes de fin d’année | Marchés gourmands, ateliers enfants |
Une question revient : l’offre sera-t-elle trop uniforme ? Les porteurs répondent par la diversité des sous-marques et des recettes, avec des clins d’œil tourangeaux. L’ambition affichée reste de faire revenir les familles et de retenir les étudiants le soir.
Emplois, économie locale et vie commerçante autour des Halles
Le quartier des Halles vit au rythme des embauches et des livraisons du matin. Les chiffres avancés par les promoteurs évoquent 40 à 60 emplois à l’ouverture, avec une montée vers 80 en régime de croisière si toutes les cellules sont occupées. Les profils visés : crêpiers, serveurs, apprentis, responsables de site.
« On a besoin de postes accessibles et formateurs », glisse un commerçant de la rue des Halles. L’idée est de proposer des contrats variés, du temps plein au renfort du week-end, pour coller au tempo du marché et aux flux touristiques du centre-ville. L’été, la saisonnalité devrait jouer à plein.
Côté approvisionnement, l’impact retombe sur la filière locale. Les crêpes s’appuient sur des farines de sarrasin de moulins de la région et sur des producteurs du Val de Loire pour les garnitures. Les services de logistique s’accordent sur des livraisons tôt le matin pour ménager riverains et marchands.
Pour les loyers, l’arrivée d’une enseigne visible rassure les propriétaires de cellules vides. Le risque : une flambée des prix. La mairie assure suivre les baux et le calendrier des travaux pour éviter la spéculation. Le fonds de commerce des petits artisans voisins reste un sujet de vigilance.
Retombées annoncées et points de vigilance
À court terme, les porteurs misent sur un panier moyen modeste, mais régulier. À moyen terme, la montée en gamme de certaines recettes, comme les galettes de saison ou les accords cidre-local, pourrait doper la note. Les associations de riverains, elles, veillent à la gestion des déchets et au bruit.
- Emplois : priorité à l’apprentissage et à la formation aux gestes métiers.
- Fournisseurs : contrats cadres avec des acteurs du Loiret et de l’Indre-et-Loire.
- Flux : marquage au sol pour séparer service et circulation piétonne.
- Déchets : tri renforcé, enlèvements matinaux, huile de cuisson recyclée.
- Coûts : suivi des loyers pour éviter les hausses brutales.
| Indicateur | Hypothèse initiale | Source |
|---|---|---|
| Emplois directs | 40–60 à l’ouverture | Annonce des porteurs de projet |
| Investissements initiaux | 1,2 M€ (aménagements et matériel) | Données communiquées aux commerçants |
| Appro commandes locales | 65 % des volumes la 1re année | Objectif d’achat régional |
| Plages de livraison | 6 h–8 h 30 du mardi au samedi | Coordination marché/ville |
Un témoignage résume l’attente : « Si ça ramène du monde toute la journée, on signe », confie Élodie, fromagère sous les Halles. À l’inverse, un cafetier voisin met en garde contre les terrasses « qui grignotent le trottoir ». La concertation, déjà entamée, reste décisive.
Autour de la cathédrale commerciale que sont les Halles, l’enjeu est de mixer restauration rapide et savoir-faire. La place demeure limitée ; la qualité du service et la fluidité des files d’attente feront la différence aux heures de pointe.
Crêpes, sarrasin et terroir : recettes, prix et inspirations
Au menu, la promesse est simple : du sarrasin travaillé en direct, des garnitures locales et des prix contenus. Les cartes s’articulent autour de galettes salées et crêpes sucrées, avec des options végétariennes et sans gluten. Les exploitants garantissent une cuisson minute.
Les enseignes déclinent chacune un accent. Douceur Bretonne surfe sur le caramel au beurre salé et le blé noir d’Ille-et-Vilaine. Au Sarrasin Chic mise sur les associations de saison : chèvre frais de Touraine, poire rôtie, miel local. Crêp’n’Roll propose un pliage nomade, pensé pour les étudiants pressés.
Les inspirations ne manquent pas : Le Comptoir à Crêpes reprend les « complètes » traditionnelles, quand Saveurs de Bretagne présente des cidres artisanaux au verre. Quelques recettes entendent célébrer la Touraine : rillettes fines, rillons caramélisés, Sainte-Maure et herbes du jardin.
Les familles scrutent les tarifs. L’idée est de rester sous la barre symbolique des 10 € pour une galette classique, tout en laissant de la place à des créations un peu plus généreuses. Les desserts tournent autour de 4 à 6 €. Une offre petit-déjeuner, avec café-filtre et beurre demi-sel, est en discussion pour les marchés du week-end.
Signature, saisons et accords boissons
Pour éviter la monotonie, la carte suit le calendrier maraîcher. Tomates anciennes et basilic en été, champignons et poireaux en automne. Côté boissons, un fil rouge : des jus locaux et une sélection de cidres bretons et tourangeaux. Quelques références sans alcool valorisent les producteurs du coin.
- La classique “Complète” : œuf, jambon, emmental, beurre noisette.
- La Tourangelle : Sainte-Maure, miel, noix torréfiées.
- La Pêcheurs : beurre citronné, herbes fines, poisson fumé local.
- La Chandeleur : crêpe sucrée flambée aux pommes.
- Formule midi : galette + boisson + café, service en 25 minutes.
| Recette | Enseigne | Prix indicatif | Particularité |
|---|---|---|---|
| Complète beurre noisette | La Maison de la Crêpe | 9,50 € | |
| Galette Sainte-Maure | Au Sarrasin Chic | 11,90 € | Chèvre AOP, miel de Touraine |
| Crêpe caramel beurre salé | Douceur Bretonne | 5,80 € | Caramel maison, beurre fermier |
| Galette nomade | Crêp’n’Roll | 7,90 € | Format “à emporter”, pliage facilité |
| Assortiment cidres | Saveurs de Bretagne | 4–6 € le verre | Sec, brut, doux, jus fermier |
La dimension pédagogique est assumée. Des fiches expliquent la mouture du blé noir, les terroirs, et l’histoire de la crêpe en Val de Loire. Le public est invité à sentir, toucher la farine, et comprendre le geste du rouable sur la billig. Une façon concrète d’associer le quartier à la Cité internationale de la gastronomie.
Mobilités, horaires et cohabitation urbaine autour des Halles
Au pied des Halles, tout se joue sur quelques mètres de trottoir. Les flux matinaux des marchands doivent cohabiter avec les files d’attente des crêperies et les poussettes. La solution : une signalétique simple, des horaires coordonnés et un balisage temporaire les jours d’affluence.
Les terrasses ne s’installent pas n’importe comment. Des gabarits précis limitent leur surface et laissent un couloir libre pour les piétons. Les exploitants testent des paravents antibruit et des plateaux mobiles plus faciles à retirer en cas de pluie ou d’événement municipal.
Le sujet des déchets revient souvent. Un schéma de tri prévoit la collecte de carton et d’huiles usagées entre 6 h et 8 h, avant l’ouverture « grand public ». Les laveuses de voirie passent en fin de matinée et après la fermeture du soir selon l’amplitude. Les associations de quartier y voient un geste concret pour préserver la propreté des rues adjacentes.
Des pratiques coordonnées pour éviter les frictions
Les restaurateurs sont invités à mutualiser une partie des enlèvements et des transports. Des créneaux de livraison partagés réduisent les camions en double file. La police municipale surveille les points de friction, notamment aux abords de la place, sur les jours de forte affluence.
- Couloirs piétons matérialisés aux heures de pointe.
- Livraisons groupées à la première heure pour limiter le bruit.
- Horaires adaptés les jours de marché et d’événements.
- Éclairage renforcé pour sécuriser la circulation en soirée.
- Charte de bonnes pratiques signée par les exploitants.
| Thème | Mesure | Créneau | Responsable |
|---|---|---|---|
| Livraisons | Groupage et accès zone courte durée | 6 h–8 h 30 | Exploitants + Ville |
| Déchets | Tri carton/huile, bacs dédiés | Avant 9 h et après service du soir | Prestataire commun |
| Terrasses | Emprise limitée, cheminement piéton | Jours secs, saisonnier | Exploitants |
| Propreté | Lavage voirie, rinçage trottoir | Fin de matinée, après fermeture | Services techniques |
| Sécurité | Éclairage + rondes ciblées | Soirs de week-end | Police municipale |
Une vidéo de référence sur la cohabitation dans les quartiers de marché montre l’intérêt des couloirs balisés et des terrasses modulaires. Elle illustre des pistes déjà testées à Nantes et Rennes, transposables ici.
Au-delà des outils, tout repose sur l’écoute. Les habitants des rues voisines ont demandé des couvre-feux sonores clairs. Les restaurateurs ont répondu en ajustant les horaires en semaine et en limitant la musique d’ambiance après 21 h 30. La clé sera de tenir cet équilibre dans la durée.
Repères pratiques : enseignes, adresses, services et bons plans
Pour s’y retrouver, un plan simple est posé à l’entrée du marché et en ligne. Les enseignes se repèrent à leur code couleur, leur logo et une courte description. Les familles apprécient les menus clairs, les étudiants repèrent les formules du midi, et les touristes cherchent les spécialités régionales.
Le spectre des offres couvre du petit-déjeuner au début de soirée. Les jours de marché, l’amplitude s’étend. Un système de beepers ou de SMS prévient quand la crêpe est prête, pour éviter l’attente statique. Les jours de pluie, les bancs sous auvent sont privilégiés.
Les noms qui circulent donnent le ton d’une offre variée. Outre Crêpes & Compagnie et La Maison de la Crêpe, figurent Crêperie Breizh Gourmande, L’Atelier du Blé Noir, Crêpes du Quartier, Douceur Bretonne, Au Sarrasin Chic, Crêp’n’Roll, Le Comptoir à Crêpes et Saveurs de Bretagne. Les opérateurs parlent de “corners” au démarrage, avec la possibilité d’agrandir selon la demande.
Adresses, horaires et fourchettes de prix
Les visiteurs posent souvent les mêmes questions : où s’asseoir, combien de temps d’attente, quels prix. La réponse tient en trois points : une salle commune, une gestion des files en continu, et des tarifs annonçant la couleur. Une signalétique en braille et des menus traduits complètent l’accueil.
- Petits budgets : formules du midi sous 10 €.
- Familles : menus enfant, chaises hautes, micro-ondes biberon.
- Étudiants : offres du soir sur présentation de carte.
- Touristes : explications en anglais et espagnol, paiement sans contact.
- Accessibilité : circulation PMR facilitée, comptoir abaissé.
| Enseigne | Localisation | Sièges | Horaires | Prix moyen |
|---|---|---|---|---|
| Crêpes & Compagnie | Rue de Bordeaux, angle Halles | 40 | 8 h–20 h (mar–sam) | 9–12 € |
| La Maison de la Crêpe | Côté rue de la Monnaie | 30 | 9 h–19 h (mar–dim) | 8–11 € |
| Crêperie Breizh Gourmande | Façade sud des Halles | 28 | 10 h–21 h (jeu–sam) | 10–14 € |
| L’Atelier du Blé Noir | Passage couvert | 24 | 8 h 30–18 h (mar–sam) | 9–13 € |
| Crêp’n’Roll | Parvis, kiosque mobile | Debout | 12 h–22 h (ven–sam) | 7–10 € |
| Le Comptoir à Crêpes | Intérieur Halles, allée centrale | 20 | 8 h–15 h (mar–dim) | 7–9 € |
Des “bons plans” émergent : le samedi matin, un accord marché propose une galette aux légumes achetés sur place. Le jeudi soir, une crêpe sucrée offerte pour un étudiant sur deux, à condition de montrer sa carte. Les familles profitent le dimanche d’un espace coloriage et d’un coin lecture.
Deux voix résument l’ambiance. « On retrouve les odeurs de la Chandeleur, mais toute l’année », sourit Marie, 72 ans, habitante du quartier. « Entre deux cours, on attrape une galette et on file », dit Sami, étudiant à Grandmont. Dans les deux cas, l’idée d’une offre simple, bien placée et soignée fait mouche.
