6 octobre 2025

Convergences Bio revient à Tours ce dimanche pour un événement attendu par 10 000 participants

Convergences Bio revient sur les bords de Loire à Tours ce dimanche 21 septembre, de 11 h à 18 h, entre la place Anatole-France et le pont Wilson. Après l’annulation de 2024, l’événement signe une 19e édition qui célèbre aussi ses 20 ans, avec 10 000 participants attendus et 126 stands de producteurs, d’artisans et d’associations.

Au programme : un grand marché paysan, des dégustations, des ateliers pour petits et grands, et un débat à 14 h 30 sur les modèles agricoles. L’angle est résolument local : circuits courts, savoir-faire ligériens et convivialité au bord du fleuve, en écho aux Journées européennes du patrimoine.

Grand retour de Convergences Bio sur les quais

La manifestation s’installe à nouveau au cœur de Tours, sur un site que les habitués connaissent bien : le parvis de la place Anatole-France prolongé sous le pont Wilson. Le dispositif est pensé pour la flânerie : étals de fruits et légumes, fromages, pains, vins, miels, mais aussi cosmétiques naturels et herboristerie.

Les organisateurs annoncent 126 stands. Maraîchers, arboriculteurs, apiculteurs, céréaliers, éleveurs, pêcheurs professionnels de Loire et vignerons accueilleront le public. L’objectif reste inchangé : relier paysans et consommateurs dans un cadre simple, gourmand et pédagogique.

Ce rendez-vous a été initié par le chef tourangeau Bernard Charret, devenu la cheville ouvrière de Convergences Bio. « Cette journée rassemble ce que la Touraine a de plus vivant : des femmes et des hommes qui nourrissent la ville en conscience », rappelle-t-il. Après une année blanche en 2024, le retour était très attendu des familles et des restaurateurs.

L’événement puise sa force dans un “local” assumé. Les stands viennent des vallées du Cher, de la Brenne et de la Loire, mais aussi des plateaux céréaliers du Lochois et des coteaux entre Vouvray et Montlouis. Le public y retrouve un rapport direct au produit que l’on perd parfois dans les rayons des grandes enseignes bio comme Biocoop, Naturalia ou La Vie Claire. Ces magasins ont popularisé la consommation responsable, mais ici, la rencontre se fait en face-à-face, au rythme des saisons.

Un point marque les esprits : la diversité. Convergences Bio met à côté des grands classiques des découvertes plus rares, du safran de Touraine à des légumineuses locales, en passant par des cosmétiques à base de plantes de rive. Les visiteurs pourront comparer, goûter, discuter des méthodes de culture, et repartir avec des idées concrètes pour leur cuisine de la semaine.

La famille Martin, venue de La Riche avec deux enfants, illustre bien l’esprit de la journée. Eux qui achètent d’ordinaire des céréales Priméal ou Markal et des boissons Bjorg en magasin, veulent découvrir les farines d’un meunier d’Indre-et-Loire et un miel de Loire filtré sur place. « On cherche de la fraîcheur et des histoires », confie le père en souriant, panier en osier au bras.

Les organisateurs insistent sur une idée simple : manger mieux, c’est aussi comprendre d’où vient ce que l’on a dans l’assiette. À ce titre, Convergences Bio se veut un espace de dialogue, loin des polémiques et des postures, où chacun peut poser des questions concrètes : prix, semences, rotations, bien-être animal, empreinte carbone réelle d’un produit.

  • Date et horaires : dimanche 21 septembre, 11 h – 18 h
  • Lieu : place Anatole-France et sous le pont Wilson, Tours
  • Entrée : libre et gratuite
  • Stands annoncés : 126 (producteurs et associations)
  • Fréquentation attendue : 10 000 personnes
L’essentiel Détails clés
Édition 19e édition et 20 ans de Convergences Bio
Année précédente Annulation en 2024, retour confirmé cette année
Débat 14 h 30 sur les modèles agricoles (salle en plein air, sous le pont)
Type d’offre Fruits, légumes, viandes, fromages, pains, vins, miels, cosmétiques, plantes
Ambiance Village-marché, dégustations, ateliers pédagogiques, rencontres

Au fil des stands, les grandes marques et enseignes qui ont façonné le marché bio – Les Nouveaux Robinson, Bio C’Bon, Léa Nature, Terre & Céréales Bio – servent souvent de repères pour les visiteurs qui comparent, goûtent et décodent les étiquettes avec les producteurs.

Le cœur battant du rassemblement reste l’échange, avec un programme d’animations qui rythme la journée et prépare au débat de l’après-midi.

Programme, animations et débat à 14 h 30

Le marché s’ouvre à 11 h avec une déambulation musicale et des démonstrations de cuisson au feu de bois. Un “bar à tisanes” installera les plus curieux sous les platanes, tandis que des dégustations de fruits anciens rappelleront les vergers de Touraine.

Les organisateurs ont construit une journée très rythmée. Des ateliers pour enfants sont prévus, notamment autour du pain, du goût et des pollinisateurs. Les plus grands pourront s’exercer à l’art de la fermentation ou explorer des recettes anti-gaspi.

Un temps fort citoyen sous le pont Wilson

À 14 h 30, place au débat, en plein air, à l’abri du pont Wilson. Il portera sur les modèles de production, l’économie des fermes et l’encadrement législatif. Parmi les intervenants annoncés : Laurine Azoulay (CCFD-Terre Solidaire), le député Charles Fournier, Alix Mennella (Association Végétarienne de France), et deux paysans présents sur le marché. La journaliste Émilie Mendonça animera les échanges.

L’enjeu : confronter les expériences de terrain et les choix de société, à l’heure où la consommation bio traverse des interrogations. Les organisateurs évoqueront aussi les conséquences concrètes des textes débattus au Parlement, parfois cités sous le nom de “loi Duplomb”, et les impacts ressentis par les producteurs.

  • 11 h : ouverture du village-marché, musique d’accueil
  • 11 h 30 : atelier “pain minute” pour enfants
  • 12 h : dégustation de fruits anciens et fromages fermiers
  • 13 h : démonstration de cuisine anti-gaspi
  • 14 h 30 : débat public (agriculture et modèles de production)
  • 16 h : atelier “plantes de Loire et cosmétiques naturels”
  • 17 h 30 : temps musical de clôture
Horaire Animation / lieu Pour qui
11 h Ouverture du marché – place Anatole-France Tout public
11 h 30 Atelier pain – espace enfants Familles
12 h Dégustation fruits & fromages – halle des saveurs Gourmands
13 h Cuisine anti-gaspi – scène cuisine Amateurs de recettes
14 h 30 Débat modèles agricoles – sous le pont Wilson Citoyens, étudiants
16 h Plantes & cosmétiques – espace nature Curieux
17 h 30 Musique de clôture – place Anatole-France Tout public

La dimension associative reste l’un des piliers de Convergences Bio. Une vingtaine de structures partageront leurs actions : SEPANT (protection de la nature), InPACT 37, IEHCA (Histoire et cultures de l’alimentation), Nature & Progrès Touraine, URGC, et le réseau des AMAP Centre-Val de Loire. Des fiches pratiques sur les circuits courts, la saisonnalité et la réduction du gaspillage seront disponibles.

Les visiteurs assidus des épiceries spécialisées – de Biocoop à Naturalia – retrouveront ici le plaisir d’une cuisine de marché. Certaines animations mettront d’ailleurs à l’honneur des ingrédients que l’on connaît en magasin, comme les céréales Priméal ou les légumineuses Markal, mais travaillées par des cuisiniers locaux et des producteurs de Touraine.

La journée se veut accessible. Le public peut passer une heure comme y rester l’après-midi, profiter d’un panier-repas ligérien, puis repartir à vélo le long du fleuve. Le cadre aide : la Loire, le pont, les pierres blondes de Tours et la lumière dorée de septembre.

Place, maintenant, aux femmes et aux hommes derrière les étals, moteurs de la réussite de cette grande journée.

Rencontres avec les producteurs ligériens

Sur le marché, l’histoire se raconte au singulier, celle d’une ferme, d’un atelier, d’un choix de vie. L’éleveuse de chèvres basée près de Chinon parle de ses fromages frais, moulés à la louche, avec une alimentation maîtrisée et l’attention portée au bien-être des bêtes. À deux stands de là, un apiculteur montre sa cire, sa propolis et un miel de Loire vif, récolté tard en saison.

Un vigneron de la rive droite explique ses parcelles sur argiles à silex et la manière dont les millésimes s’enchaînent. Un pêcheur professionnel détaille les espèces qu’on peut encore trouver dans le fleuve, et l’exigence de quotas pour préserver la ressource. Le fil qui relie ces métiers ? Des structures à taille humaine, une économie locale et un dialogue constant avec la météo.

Les visiteurs apprécient de pouvoir poser des questions directes. La Martinette, jeune couple de Saint-Pierre-des-Corps, compare les farines pour sa pâte à pizza et découvre une semoule de blé dur tourangelle. Dans son sac, un paquet de pois chiches locaux côtoie une préparation Terre & Céréales Bio qu’ils achètent d’ordinaire en ville. « On adore les références Bjorg ou Léa Nature, mais on veut comprendre ce qu’on peut remplacer par du local », confient-ils.

À la faveur des échanges, certains réapprennent des gestes simples : faire tremper les légumineuses, cuire lentement, conserver sans gaspiller. Ces conseils, parfois griffonnés au dos d’un sac kraft, prennent une valeur particulière quand ils sortent de la bouche de celui qui a semé et récolté.

Des gestes, des saisons et des prix expliqués

La fermière de Loches évoque les aléas : printemps très humides, étés secs, surveillance accrue des maladies et travail manuel. Les prix, souvent interrogés, sont détaillés poste par poste : semences, main-d’œuvre, matériel, temps passé à la vente. La transparence est un pilier ; elle apaise les discussions et permet de saisir le coût réel d’un aliment.

Le public vient aussi chercher des idées cuisine. Un cuisinier de la Guinguette propose une salade de lentilles locales avec courges rôties, rehaussée d’herbes des bords de Loire. La démonstration attire une petite foule, téléphone en main pour photographier l’assiette et les tours de main.

  • À privilégier : produits de saison, variétés locales, labels clairement expliqués
  • À demander : origine précise, méthodes culturales, rotation des cultures
  • À goûter : miels de Loire, fromages fermiers, pains au levain, jus de pommes
  • À ramener : légumineuses, farines, confitures, herbes, tisanes

Les grandes enseignes et marques restent des points d’appui pour le quotidien – La Vie Claire, Biocoop, Naturalia. Au marché, on découvre des alternatives locales à des produits connus comme les flocons Markal ou les semoules Priméal. Le but n’est pas d’opposer, mais d’élargir : chacun repart avec des solutions adaptées à ses habitudes.

Un restaurateur de Tours-Nord résume l’intérêt de ce face-à-face : « Signer un contrat de légumes pour l’automne avec un maraîcher du Lochois, c’est sécuriser la carte et fidéliser nos clients ». L’effet réseau est bien réel : les commerçants, chefs, familles et cantines scolaires croisent ici leurs besoins.

Ces rencontres ancrent la manifestation dans la vie quotidienne. Elles expliquent pourquoi le marché n’est pas seulement une vitrine, mais une rampe de lancement pour des achats réguliers en AMAP, en épicerie de quartier ou au marché des Halles. L’important, au terme de la visite, est de repartir avec un contact, une adresse et l’envie d’essayer.

Reste à comprendre comment ces choix de consommation pèsent sur l’économie locale et notre bien-être au quotidien.

Consommer bio et local : impacts concrets pour Tours

L’argument du “circuit court” n’est pas qu’un slogan. Pour chaque panier acheté en direct, une part plus importante de la valeur reste sur le territoire. Ce flux alimente les ateliers de transformation, les emplois saisonniers et la vitalité des bourgs autour de Tours.

Sur le volet santé, les organisateurs rappellent certains sujets d’actualité. Des inquiétudes existent autour de contaminants comme le cadmium dans quelques filières mondiales. Selon eux, l’usage d’engrais phosphatés en agriculture conventionnelle peut contribuer à ces pollutions, quand les fermes bio les évitent par principe. L’événement invite à s’informer, à comparer et à questionner les pratiques pour mieux choisir.

Le débat de 14 h 30 doit justement aider à faire le tri entre idées reçues, réglementations et réalités de terrain. Faut-il davantage de menus végétariens en cantines ? Comment sécuriser le revenu des fermes ? Quel rôle pour les interprofessions et l’Agence Bio, déjà sous tension lors des débats parlementaires récents ?

À l’échelle de la métropole, les cantines, les hôpitaux et les restaurations collectives sont preneurs de produits réguliers, aux volumes stables. Des producteurs présents envisagent des groupements pour répondre à ces besoins, sans perdre leur exigence de qualité.

Un équilibre à construire, entre exigence et accessibilité

La question du prix revient sans cesse. Plusieurs fermes travaillent à des formats “découverte” : petits paniers, demi-paniers ou contrats saisonniers plus souples. L’idée : escalier d’entrée plutôt que marche trop haute, afin d’élargir le public.

Les associations présentes partagent des guides pour cuisiner malin : apprendre à préparer des légumineuses, limiter les pertes, faire durer les restes. Un sac de pois chiches locaux devient la base de trois repas ; un potimarron se décline en soupe, gratin et tarte. Ces astuces technique permettent d’absorber la différence de prix quand elle existe.

  • Économie locale : valeur ajoutée conservée sur le territoire
  • Climat : moindre transport et logistique simplifiée
  • Santé : meilleure compréhension des procédés de culture
  • Éducation : ateliers pour enfants et transmission des gestes

Le tissu bio français a connu des secousses récentes. Des enseignes historiques comme Les Nouveaux Robinson ou Bio C’Bon ont vécu des restructurations marquantes. À Tours, des acteurs locaux ont compensé en multipliant les circuits alternatifs : paniers, marchés et partenariats avec des épiceries indépendantes.

Côté marques, des références connues – Léa Nature, Bjorg, Priméal, Markal, Terre & Céréales Bio – servent de porte d’entrée pour changer d’habitudes. Les producteurs présents expliquent comment les intégrer avec des produits fermiers, pour un panier mixte, réaliste et régulier.

Les organisateurs insistent sur un message : il ne s’agit pas d’opposer les modes d’achat, mais d’armer chacun pour faire des choix éclairés. Convergences Bio se veut concret et utile, du marché au quotidien, du panier du dimanche à l’assiette du mercredi.

Dernier volet : comment venir, où se garer, et comment prolonger la journée au bord du fleuve et dans la ville.

Infos pratiques, accès et bonnes adresses autour des quais

L’accès est simple. À pied depuis la rue Nationale, en vélo par les bords de Loire, en tram via la ligne A (arrêt Anatole-France). Des arceaux vélos sont prévus aux abords, et le site reste plat et facile à parcourir avec une poussette.

Pour la voiture, plusieurs parkings existent à proximité, mais l’événement encourage les mobilités douces. La circulation peut être ralentie aux abords de la place en fin de matinée et en milieu d’après-midi, au pic de fréquentation.

La Loire n’est pas qu’un décor. Les espaces ombragés près du pont Wilson offrent des zones de pause bienvenues avec des bancs. L’esprit guinguette ajoute une touche festive : snacks, boissons locales, tables hautes, musique douce.

Préparer sa visite, penser son panier

Le plus simple est d’arriver avec un cabas, quelques bocaux et une gourde. Les stands acceptent carte et espèces ; certains proposent le paiement sans contact. Un plan de la manifestation est distribué à l’entrée, utile pour repérer l’espace enfants, la scène cuisine et le lieu du débat.

Les familles peuvent prévoir une halte au bord du fleuve entre deux stands, et s’organiser pour le débat si nécessaire. Les toilettes publiques sont signalées sur place, de même que les points d’eau.

  • Horaires : 11 h – 18 h (arriver tôt pour les produits les plus prisés)
  • À apporter : cabas, gourde, monnaie, chapeau s’il fait chaud
  • À repérer : espace enfants, scène cuisine, zone du débat
  • À faire : déguster, poser des questions, comparer les offres

Et après ? Pour prolonger l’expérience, cap sur les adresses durables de Tours et de la métropole. Tout au long de l’année, l’offre locale s’appuie sur les marchés de quartier, les AMAP et les épiceries spécialisées. Les enseignes Biocoop, Naturalia et La Vie Claire proposent une large sélection, y compris des produits emblématiques de marques comme Bjorg, Markal, Priméal, Terre & Céréales Bio ou Léa Nature.

Les visiteurs curieux peuvent aussi se tourner vers les informations de la Ville de Tours pour les marchés hebdomadaires, ou vers les réseaux locaux de paniers. Beaucoup de producteurs présents au village-marché communiquent leurs jours de livraison en direct ; c’est souvent la meilleure porte d’entrée pour débuter.

Le fil conducteur de la journée reste la simplicité : rencontre, explication, dégustation. La proximité des Journées européennes du patrimoine crée un pont avec l’histoire culinaire ligérienne : recettes, variétés anciennes, métiers d’hier et d’aujourd’hui. Convergences Bio trouve ainsi sa place dans la vie de la cité, entre le fleuve, la pierre et la table.

Le mot de la fin revient à une visiteuse, grand-mère tourangelle, repartant avec un panier de pommes, un miel de Loire et un savon à la verveine : « On revient ici pour le goût, et on repart avec des idées ». C’est aussi cela, l’esprit d’une journée qui rassemble, éclaircit et donne envie d’agir, un repas après l’autre.

Antoine.76

Journaliste passionné de 42 ans, je parcours le monde pour raconter les histoires qui l’animent. Curieux, rigoureux et toujours en quête de vérité, j’aime donner la parole à celles et ceux qu’on entend rarement. La transmission et l’information sont au cœur de mon engagement quotidien.

Voir tous les articles de Antoine.76 →