21 décembre 2025

Incroyable évasion : les deux passagers d’une voiture immergée dans la Loire à Tours réussissent à s’en sortir

Incroyable évasion à Tours: voiture immergée dans la Loire

Deux passagers ont vécu une incroyable évasion dimanche en fin de journée à Tours. Leur voiture a fini dans la Loire, sous le pont Napoléon, avant qu’ils ne parviennent à s’extraire avec l’aide de témoins. Les secours sont arrivés rapidement et ont confirmé qu’aucune autre personne n’était à bord.

Il était un peu moins de 18 h 30 ce dimanche 7 décembre 2025 quand l’alerte a retenti. Une voiture immergée était signalée au niveau du quai Port-Bretagne, sur une portion de berge fréquentée à cette heure par des promeneurs. Les appels d’urgence ont mentionné un accident de voiture suivi d’une sortie de route vers le fleuve.

Sur place, les témoins décrivent une scène qui s’est jouée très vite. Le véhicule a glissé, a tapé une pierre en contrebas, puis a basculé lentement, l’avant vers la Loire. « On a entendu un bruit sourd, puis le claquement des portières », raconte un riverain présent au moment des faits.

À l’intérieur, un homme et une femme. Les deux passagers ont réussi à déverrouiller une vitre avant que la voiture ne s’enfonce davantage. La température de l’eau était froide et le courant sensible, mais des personnes postées sur le quai ont tendu une cordelette improvisée. « On a agrippé les poignets, ils tremblaient, mais ils sont sortis », souffle une étudiante qui se trouvait sur le chemin de halage.

Les pompiers de Tours ont engagé dix sapeurs et cinq véhicules, dont une équipe nautique. Leur première mission a été de sécuriser la zone et d’empêcher les curieux de s’approcher trop du bord. La visibilité déclinait, et la berge est connue pour être glissante après la pluie.

Les plongeurs ont sondé la voiture afin de s’assurer qu’aucune autre personne n’était coincée. Cette vérification, réalisée méthodiquement, a permis de confirmer qu’il n’y avait pas d’autre victime. Les deux occupants, en état de choc, ont été dirigés vers le CHRU Trousseau pour des examens.

Cette noyade évitée tient à quelques secondes et à l’intervention décisive de simples passants. Les témoignages convergent sur l’utilité de briser vite la vitre et de ne pas perdre de temps avec les portes, difficiles à ouvrir quand l’eau monte. Une passante a même donné son écharpe pour servir d’amarre.

Les autorités rappellent que le secteur du pont Napoléon, très photographié, n’est pas exempt de risques, surtout quand le niveau du fleuve varie. La Loire, large et paresseuse en apparence, peut surprendre par des remous et des bordures irrégulières.

La circulation n’a pas été coupée, mais le quai a été partiellement balisé le temps de l’intervention. Les badauds ont été invités à s’éloigner, afin de laisser un accès aux véhicules de secours et d’éviter tout suraccident.

Selon une source proche des secours, l’extraction du véhicule de l’eau pourrait intervenir dans un second temps, en concertation avec les services municipaux. L’enjeu est d’opérer sans perturber le cours de la Loire et sans abîmer la berge.

Au-delà des faits, l’épisode souligne la réactivité des habitants et la coordination des intervenants sur une scène où tout peut basculer. Quand l’eau s’invite sur la route, le temps se compte toujours en secondes gagnées ou perdues.

Sauvetage dans la Loire à Tours: le récit minute par minute

Le témoignage des présents livre un déroulé tendu, où la notion d’urgence a guidé chaque geste. À peine la voiture avait-elle heurté la pente qu’un cycliste a posé son vélo pour alerter le 18. Un autre a crié de ne pas ouvrir les portes, signe qu’un minimum de réflexes circulent désormais dans le grand public.

Le conducteur, les mains glacées, a cherché le bouton de la fenêtre. L’eau s’infiltrait déjà par les joints. « Il avait du mal à respirer, mais il voyait qu’on était là », rapporte un passant. La passagère, plus jeune, a réussi à pousser la vitre, puis à se faufiler, moitié nage, moitié traction sur la tôle.

À cet instant, la voiture a pivoté sous son propre poids. Le nez s’est enfoncé, l’arrière a flotté, puis a glissé. Le courant, discret en surface, tirait vers l’aval. Deux personnes au quai se sont agenouillées pour tendre un bras, une troisième a ramené une corde de sac à dos. Cette chaîne improvisée a compensé l’absence d’équipement spécialisé.

Une fois les deux passagers hissés hors de l’eau, ils ont été installés au sec, enveloppés dans des vestes. La passagère a toussé longtemps. « Ils parlaient peu, mais ils tenaient debout », note un commerçant qui fermait sa boutique. Les sirènes se sont fait entendre presque aussitôt.

Les secours sont arrivés en quelques minutes et ont pris la main. Balisage, évaluation rapide, mise en sécurité: la méthode est réglée au cordeau. Les pompiers ont cherché à connaître le nombre exact de personnes à bord, point crucial pour la suite des opérations de recherche.

Une équipe nautique a été déployée pour inspecter l’habitacle. Les plongeurs avancent par étapes, en s’attachant pour éviter d’être entraînés. Ils confirment vite l’absence d’autres occupants, un soulagement partagé sur toute la berge.

Le médecin sapeur-pompier a vérifié la ventilation et la température des deux rescapés. Un refroidissement rapide peut se produire dans une eau hivernale, même après une immersion brève. Les gestes simples — surveiller la couleur de la peau, parler pour garder l’attention — comptent dans cette fenêtre post-sauvetage.

Un détail a frappé les témoins: l’organisation spontanée des passants. Chacun a trouvé sa place, sans gêner l’action des professionnels dès leur arrivée. Cette complémentarité a été déterminante pour que l’incroyable évasion ne tourne pas à la tragédie.

Pourquoi la voiture a-t-elle quitté la chaussée? La question reste ouverte, entre perte d’adhérence, éblouissement ou geste mal assuré lors d’une manœuvre. Une enquête standard suivra, comme pour tout accident de voiture à proximité d’un cours d’eau.

Le retour au calme a demandé du temps. La berge a gardé l’empreinte des pas, les couvertures isothermes ont été pliées, et la Loire a repris son fil. Mais l’image d’un véhicule à demi noyé, phares encore allumés sous la surface, reste en tête. C’est souvent ainsi que naissent les réflexes qui sauvent lors d’un prochain imprévu.

Des réflexes qui sauvent en situation d’immersion

Au cœur d’une immersion, chaque seconde pèse. Briser une vitre latérale plutôt que d’insister sur la porte, détacher la ceinture avant de tenter la sortie, éviter d’appeler à l’aide sous l’eau pour garder son souffle: ces enchaînements s’apprennent et se mémorisent. Ils transforment une panique potentielle en gestes utiles.

Sur le quai Port-Bretagne, plusieurs passants avaient déjà vu des vidéos ou des tutoriels sur ces gestes. Ils ont su crier les bons mots au bon moment. Quand l’eau gagne, l’urgence commande de simplifier: sortir par la fenêtre, viser la surface, rejoindre la berge avec un appui solide.

Ces contenus pédagogiques circulent largement et complètent le travail des associations de sécurité routière. Un rappel ne suffit jamais, mais il tisse un fond commun qui, ce soir-là, a fait la différence. La chaîne des solidarités est parfois une simple addition de gestes appris, répétés mentalement, puis appliqués.

Secours mobilisés à Tours: moyens, coordination et vérifications

Le sauvetage a mobilisé des moyens adaptés à une intervention en milieu fluvial, avec un objectif clair: sécuriser, rechercher, prendre en charge. Les pompiers de Tours ont engagé dix personnels et cinq véhicules, dont un fourgon pompe, un véhicule léger de commandement et une unité nautique. La présence d’un médecin sapeur-pompier a permis une évaluation immédiate des deux rescapés.

La coordination s’est faite depuis un point de commandement installé à proximité du pont Napoléon. Les liaisons radio ont permis d’articuler reconnaissance de surface et exploration de l’habitacle. Chaque étape a été consignée, afin de documenter l’intervention et d’assurer la traçabilité des choix.

Chronologie opérationnelle de l’intervention

Les repères temporels, ci-dessous, donnent la mesure des décisions prises dans les premières minutes. Ils éclairent la logique d’action des équipes engagées, du premier appel jusqu’au transfert vers l’hôpital.

Heure Action Ressources Détail
18:27 Appel au 18/112 CTA-CODIS Témoins signalent une voiture immergée sous le pont
18:32 Départ moyens 5 véhicules Équipe nautique, commandement, fourgon pompe
18:36 Premiers secours sur site Chef d’agrès Balisage des abords du quai Port-Bretagne
18:39 Reconnaissance aquatique Plongeurs Inspection de l’habitacle pour vérifier d’éventuelles victimes
18:45 Confirmation Médecin SP Pas d’autre victime, deux personnes évacuées
18:52 Prise en charge médicale VLM Surveillance thermique, état de choc pris en charge
19:05 Transfert VSAV Transport au CHRU Trousseau pour examens

Le tableau montre un enchaînement où chaque palier a son importance. La confirmation rapide de l’absence d’autre victime a permis d’éviter une recherche étendue à l’aval. Cela a libéré des moyens pour la sécurisation et la prise en charge des deux personnes.

En parallèle, la police a procédé aux relevés nécessaires. L’objectif est d’établir les circonstances exactes: vitesse, état de la chaussée, manœuvre antérieure. Ce travail n’ôte rien au caractère heureux de l’issue, mais vise à prévenir de futurs accidents.

Pourquoi la coordination compte sur un site fluvial

La Loire n’est pas un bassin fermé. Un objet lourd peut dériver, heurter, se coincer. Coordonner, c’est anticiper ces mouvements, tout en protégeant intervenants et curieux. Les plongeurs évoluent avec des lignes de vie; en surface, le commandement règle les entrées et sorties de zone.

Dans le cas présent, la collaboration entre témoins, pompiers et soignants a offert un cas d’école. La noyade évitée s’explique autant par les réflexes des premiers instants que par la chaîne des secours. Une mécanique qui, ici, a tourné sans fausse note.

Loire, courants et berges: comprendre les risques réels

La Loire traverse la ville et attire, de jour comme de nuit. Son calme apparent masque des variations rapides de profondeur et des bordures irrégulières. Un accotement humide, une roue qui ripe, et la sortie de route peut glisser vers l’eau en quelques mètres seulement.

L’hiver ajoute sa part de danger. La luminosité baisse tôt, la chaussée reste froide, la buée s’installe sur les vitres. Le moindre freinage tardif sur une plaque humide peut surprendre un conducteur, même habitué aux lieux.

Les cas d’accident de voiture près d’un fleuve ne sont pas isolés. Des sauvetages similaires ont été relayés ailleurs en France et à l’étranger, avec parfois des issues dramatiques. À l’inverse, certains épisodes ont tourné au « miracle », quand des voisins ou des passants ont plongé pour aider.

À Tours, l’environnement fluvial est connu et balisé, mais il ne saurait remplacer l’attention au volant. Les remparts naturels et les bornes ne couvrent pas toutes les zones de bascule. Une vigilance s’impose lors des manœuvres en bord de quai, surtout à faible vitesse.

Dans un scénario d’immersion, quelques principes simples guident l’action. Ils ont d’ailleurs été partiellement observés dimanche soir, au vu des récits concordants. Mieux les connaître, c’est se donner une chance de transformer une panique en plan de sortie.

Les gestes clés pour sortir d’une voiture immergée

Les spécialistes résument souvent l’action autour d’une séquence facile à mémoriser. Elle concerne autant le conducteur que les passagers, y compris les enfants. Voici les étapes essentielles, pensées pour la rapidité:

  • Ceinture: détacher sa ceinture immédiatement, puis aider le passager le plus proche.
  • Enfants: libérer d’abord les plus jeunes, en commençant par celui qui est le plus accessible.
  • Fenêtre: ouvrir ou briser la vitre latérale (pas le pare-brise), de préférence côté non immergé.
  • Sortie: sortir par la fenêtre, garder un point d’appui et rejoindre la berge par le trajet le plus court.

Ces gestes simples s’opposent à des réflexes parfois contre-productifs, comme tenter d’ouvrir la porte tant que la pression de l’eau est forte. Briser une vitre demande un outil ou un objet dur; beaucoup de conducteurs conservent un petit marteau coupe-ceinture dans la boîte à gants.

Le sauvetage de dimanche montre que l’on peut improviser sans matériel, en utilisant une traction collective depuis la berge. Toutefois, l’équipement embarqué, même minimal, gagne de précieuses secondes. Ce sont souvent celles qui comptent.

Les abords du pont Napoléon offrent des prises irrégulières. Une main glisse, un pied bute sur un galet. Les passants ont compensé ces pièges par des appuis humains: bras tendus, cordon de sacs, vêtements noués. Le bon sens de proximité fait parfois plus que n’importe quel guide.

Enfin, l’après-coup ne doit pas être négligé. Une hypothermie légère peut s’installer rapidement, même lorsque la noyade est évitée. Se réchauffer, s’hydrater, consulter: ces étapes referment l’épisode et préviennent les complications.

Regarder un tutoriel ne remplace pas une mise en situation, mais cela ancre les bons réflexes. Ce soir-là, à Tours, ce socle de connaissances citoyennes a renforcé l’action des secours. Une préparation diffuse qui, sans faire de bruit, peut sauver une vie.

Après l’urgence: prise en charge, prévention et élan local

Une fois hors d’affaire, les deux personnes ont été transportées vers le CHRU Trousseau. La surveillance a porté sur la respiration, la température et l’impact du choc. L’objectif est d’écarter les complications et de proposer un suivi adapté, même si l’état général semble rassurant.

Côté ville, des pistes de prévention sont régulièrement étudiées autour des quais. Les barrières, le marquage au sol, les éclairages: chaque levier peut réduire la probabilité d’une dérive vers l’eau. Les services municipaux et le SDIS 37 partagent un retour d’expérience après chaque événement.

La sensibilisation passe aussi par la formation. Des sessions d’initiation aux gestes qui sauvent sont proposées, avec un module consacré aux accidents près de l’eau. Les habitants y apprennent à sécuriser une zone, alerter efficacement, et soutenir une victime en hypothermie.

Les associations de sécurité routière insistent sur les comportements à risque fréquents la nuit: vitesse inadaptée, fatigue, distraction. Au bord d’un fleuve, ces facteurs pèsent plus lourd encore, car la sanction est immédiate. Un appui de roue de trop, et l’axe de gravité bascule.

Les entreprises locales peuvent participer, en équipant leurs véhicules de flotte d’outils de bris de vitre et de coupe-ceinture. Ces accessoires coûtent peu et s’installent facilement. Ils complètent l’arsenal discret qui fait gagner un temps précieux en cas d’urgence.

Où s’informer et quoi retenir pour la suite

Pour les habitants, plusieurs sources offrent des repères fiables. Le site du CHRU Trousseau détaille l’accueil après un trauma léger et les conseils liés à l’hypothermie. Le SDIS 37 relaie les prochaines dates de formation.

De nombreux retours d’expérience, en France et ailleurs, montrent l’intérêt des gestes élémentaires. De Samatan à Albert, des promeneurs se sont illustrés en prêtant main forte à des automobilistes tombés à l’eau. Ces récits résonnent, car ils rappellent qu’une communauté préparée peut faire la différence.

À Tours, l’épisode de dimanche nourrit cette culture de la réactivité citoyenne. Les acteurs locaux envisagent de renforcer la signalétique sur certains segments de quai. L’objectif n’est pas d’inquiéter, mais de rappeler que l’eau n’est jamais un décor neutre.

La météo des prochains jours pourrait influencer le niveau de la Loire. Le maintien d’un balisage temporaire sur la zone reste possible, en fonction des besoins techniques liés au retrait du véhicule. La prudence demeure de mise pour les promeneurs du soir.

En somme, la noyade évitée ce week-end repose sur un enchaînement clair: vigilance des témoins, gestes justes, secours efficaces. Le fil conducteur est simple et à portée de tous. C’est ce capital-là que la ville a intérêt à entretenir au fil des saisons.

Antoine.76

Journaliste passionné de 42 ans, je parcours le monde pour raconter les histoires qui l’animent. Curieux, rigoureux et toujours en quête de vérité, j’aime donner la parole à celles et ceux qu’on entend rarement. La transmission et l’information sont au cœur de mon engagement quotidien.

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